Être pour le peuple hébreux c´est être pour un monde juste.

Publié le par elie

 

Le monde repose sur trois choses : la justice, la vérité et la paix.

« Michna Avoth »

 

Pour comprendre le présent drame israélo-palestinien, il faut se référer aux sources mêmes de l'origine du peuple Juif. Autrement c'est l'incompréhension, la dérive totale avec les conséquences qu'on connaît présentement au Proche-Orient. Remontons le temps ensemble, et essayons de comprendre.

 

Historique d'Israël 

 

 Le peuple juif possède un droit naturel et légitime de retourner dans sa patrie ancestrale, Israël.
Voici pourquoi.

 pour la version plus détaillée de cet historique

Dix-neuf siècles avant Jésus Christ, les patriarches Abraham, Isaac et Jacob donnaient naissance au peuple Juif. Les douze fils de Jacob seraient les ancêtres des douze tribus d'Israël, tribus qui se sont constituées en nation sur les deux rives du Jourdain il y a 3 200 ans.

Le premier roi d'Israël fut Saul (1020 à 1004 avant J.C.), suivi de David qui consolida le royaume et fit de Jérusalem sa capitale, et de Salomon. Au cours des siècles, Israël subit la conquête babylonienne en 597 avant J.C., la conquête perse en 539 et la conquête romaine en 63 avant J.C. Les romains détruisirent le second Temple et forcèrent un grand nombre de Juifs à s'exiler.

Malgré l'exil, les Juifs on conservé leur héritage culturel, à ce point qu'ils constituent une exception dans l'histoire de l'humanité. Ils refusent de se fondre complètement dans les pays où ils vivent, ce qui leur vaut persécutions et harcèlements.

En l'an 132 de notre ère, une ultime révolte juive est étouffée par Hadrien qui donne un nouveau nom à la Terre d'Israël : Palaestina.

En 614, autres tentatives de révoltes des Juifs, mais la conquête arabe en 634 met fin à tout espoir de renaissance nationale.

Domination arabe de 636 à 1071. Les populations juive et chrétienne sont soumises à de nombreuses restrictions et impôts.

1099 à 1291, conquête et domination de Jérusalem par les Croisés. Juifs et musulmans sont massacrés indistinctement.

1492 : expulsion des Juifs d'Espagne. Nombre d'entre eux atteignent la Palestine et renforcent les communautés déjà existantes de Jérusalem, Tibériade, Gaza, Hébron et Safed.

1516 à 1917 : conquête ottomane. Soliman II le Magnifique restaure Jérusalem.

Après Soliman II, la Palestine est laissée à l'abandon pendant plusieurs siècles. Profond déclin de la population et misère extrême règnent.

Au début du 19e siècle, la Palestine compte environ 250 000 personnes. La plupart des arabes sont nomades et sans idée de patrie. Mark Twain décrit une région aride et désolée dont les villes tombent en ruine. Les forêts ont disparu ; on n'y trouve que des déserts et des marais.

En 1870, puis au début du 20e siècle, des juifs européens émigrent en Palestine. D'autres arrivent plus tard de pays musulmans.

1918 : conquête de la Palestine par les Anglais. Les turcs sont chassés. L'Empire ottoman s'effondre.

1920 : les arabes locaux commencent à se définir comme Palestiniens. Ils attaquent les juifs à coup de couteaux, de pierres et de matraques.

1921 : Hadj-Amin-el-Husseini devient Grand Mufti de Jérusalem et chef des Arabes de Palestine. Il est un démagogue acharné. Son but : éliminer la présence juive en Palestine.

1923 : création de la Jordanie par la Grande-Bretagne. Sans consulter les juifs ni les arabes, les Anglais amputent 70 % de la Palestine historique !

1929 : soulèvement sanglant des Arabes contre les Juifs, surtout à Hébron. Des meurtres sont perpétrés sur la population sans défense, sans égard pour le sexe ou l'âge. Actes de férocité indicibles, incendie des fermes et maisons, pillage.

1930 : publication d'un Livre blanc par l'administration britannique en réponse à ces crimes. Il limite l'immigration juive et empêche les juifs de s'armer pour leur défense.

Création de mouvements clandestins juifs de résistance : la Hagana et l'Irgoun.

Après 1931, le développement économique rapide de la Palestine attire de nombreux Arabes des pays voisins. En effet, les Juifs achètent des marais infestés de malaria aux Arabes à des prix exorbitants. Ils les drainent et les fertilisent. Le niveau de vie de tous est rehaussé. L'emploi augmente.

1936 : les Arabes s'en prennent aux Juifs ainsi qu'aux Britanniques.

1938 : l'Angleterre propose de partager ce qui reste de la Palestine historique (30 %) en un État arabe et un État juif. Les Arabes refusent.

Les Arabes se tournent vers l'Allemagne et sont soutenus dans l'exécution de leurs crimes contre les Juifs. Après la Guerre, les chefs arabes retournent en Palestine où ils continuent d'attiser la haine antisémite.

1939 : les agressions sauvages contre les Juifs en Palestine continuent. Autre Livre blanc des Britanniques qui limite, puis interdit l'immigration juive. Des millions de Juifs sont ainsi exterminés par les Allemands.

1943 : la Palestine compte 502 912 Juifs, 131 282 Chrétiens et 394 522 Arabes, pour une population totale de 1 676 571 personnes.

1945 : création de la Ligue arabe à Alexandrie. L'Égypte, l'Irak, le Liban, l'Arabie Saoudite, la Syrie, la Transjordanie et le Yémen Nord, sont les premiers pays arabes qui portent l'organisation sur les fonts baptismaux.

1947 : Résolution 181 de l'ONU de partage la Palestine en deux États. Les Arabes refusent de nouveau.

14 mai 1948 : création de l'État d'Israël.

15 mai 1948 : les armées de l'Égypte, de la Syrie, du Liban, de l'Irak et de la Jordanie attaquent le jeune État. Elles sont repoussées. L'armistice de Rhodes en 1949 met fin aux combats.

1956 : crise du Canal de Suez. L'Égypte interdit le passage des navires israéliens par le canal. Avec le soutien du bloc soviétique et une alliance avec la Jordanie, l'Égypte avait organisé pendant des années des commandos terroristes en Israël, tuant et blessant des centaines de Juifs. La crise déclenche la deuxième guerre israélo-arabe. Israël envahit le Sinaï et Gaza.

1957 : en échange de l'assurance que le canal resterait ouvert, Israël évacue ces territoires.

1964 : premier sommet arabe et naissance, à Jérusalem, de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

1967 : les pays arabes déploient leurs armées en vue d'une nouvelle agression contre Israël. Ils ont encore le soutien du bloc soviétique. Israël dépose des plaintes au Conseil de sécurité de l'ONU, mais les soviétiques utilisent leur droit de veto.

15 mai 1967, contrairement aux accords de démilitarisation de 1957, les forces égyptiennes pénètrent dans le Sinaï. Nasser obtient de l'ONU le retrait des casques bleus. Il ferme aussi le détroit de Tiran et le golfe d'Akaba à la navigation israélienne.

Les dirigeants arabes indiquent qu'ils ont l'intention de détruire l'État hébreu. Nasser : « Notre objectif de base est la destruction d'Israël » (27 mai 1967).

5 Juin 1967 : c'est la Guerre des six jours et la victoire d'Israël. Les pays Arabes refusent encore de reconnaître Israël, de faire la paix et même de négocier. Israël occupe Gaza, la Cis-Jordanie et le Sinaï. Le canal de Suez demeure hors d'usage jusqu'en 1975.

22 novembre 1967 : Résolution 242 de l'ONU. Selon la version anglaise qui fait foi, Israël « doit se retirer de territoires occupés ». La résolution ne dit pas qu'Israël doit se retirer de TOUS les territoires. La résolution 242 parle aussi d'un « droit à des frontières sûres et reconnues ».

1968 : adoption de la Charte nationale palestinienne. Il s'agit d'un document qui dénie à Israël le droit à l'existence, se prononce pour la libération totale de la Palestine et l'instauration d'un État unique laïc et démocratique, de la Méditerranée au Jourdain. Il dénie aussi tout lien entre les Juifs et la Palestine et refuse tout compromis ou coexistence avec ceux-ci.

Septembre 1970 : (Septembre noir) la Jordanie est menacée par les fedayin (Arabes palestiniens) qui y avaient installé leurs bases après la Guerre des six jours en 1967, d'où ils attaquaient Israël. Très vite, le problème des relations entre la résistance palestinienne et le régime du roi Hussein est posé. Le roi voit se développer un contre-pouvoir qui sape son autorité et s'oppose à ses tentatives de règlement politique.

Les affrontements entre les forces jordaniennes et palestiniennes se multiplient. La crise est inévitable. Le prétexte sera le plan Rogers, du nom du secrétaire d'État américain qui reprend les grandes lignes de la résolution 242. Le roi Hussein l'accepte durant l'été 1970, alors que l'OLP, unanimement, la rejette.

Le Front palestinien de libération de la Palestine (FPLP) de Georges Habache pense qu'il faut hâter l'affrontement et prendre le pouvoir à Amman. Le 7 septembre 1970, les commandos du FPLP détournent trois avions des lignes internationales vers la ville de Zarka, au nord de la Jordanie. L'aéroport est proclamé zone libérée.

Le 16 septembre 1970, le roi Hussein décide d'en finir avec l'OLP. Il forme un gouvernement militaire et l'armée intervient. Les combats, d'une violence inouïe, font des milliers de victimes civiles palestiniennes. Moins d'une année plus tard, l'OLP est totalement évincée de Jordanie.

1971 : par vengeance, assassinat du Premier ministre de Jordanie, Wasfi Al Tal, par un commando palestinien. L'organisation terroriste « Septembre noir » est née. Créée par le Fath (OLP), elle effectue une quarantaine d'opérations en dehors d'Israël, dont la plus spectaculaire sera le massacre des athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Munich, en 1972. Les jeux ne s'arrêtent pas pour autant. Cette organisation disparaîtra après la guerre de Kippour, en 1973.

Octobre 1973 : Guerre du Kippour. L'Égypte et la Syrie lancent une attaque coordonnée contre Israël le jour de la fête la plus solennelle des Juifs. Israël repousse les envahisseurs et porte la guerre en territoire ennemi.

Le Conseil de sécurité de l'ONU impose un cessez-le-feu par l'adoption de la résolution 338, qui appelle toutes les parties concernées à commencer à mettre en application, dès le cessez-le-feu, la résolution 242.

1974 : reconnaissance internationale de l'OLP.

1975 : ré-ouverture du canal de Suez. Pour la première fois depuis sa fermeture en 1967, le canal accueille des navires israéliens, avant que ceux-ci soient placés (par la signature du traité de paix du 29 mars 1979) sur un pied d'égalité avec tous les autres usagers de la voie d'eau.

Octobre 1975 : l'Assemblée générale de l'ONU vote une résolution assimilant le sionisme au racisme. Début de la guerre civile au Liban.

1976 : massacre de Chrétiens au Liban. Des palestiniens armés du Fatah (OLP), sous le commandement direct de Yasser Arafat, attaquent la ville de Damour (25 000 habitants), une petite ville sans défense située à 20 kilomètres au sud de Sabra et Shatila.

Selon les témoignages du père Mansour Labaky, curé de la ville, et d'autres témoins, des hommes appartenant au Fatah ont commis des viols collectifs puis des assassinats collectifs de civils sans armes, sans distinction de leur l'âge ni de leur sexe. Ils se sont livrés à des actes barbares : écartèlements, démembrements et émasculation de certaines de leurs victimes, en plaçant leurs parties dans leur bouche.

Ce jour là, 850 chrétiens ont ainsi été massacrés par les hommes du Fatah d'Arafat.

Après son expulsion de Jordanie en 1970, l'OLP d'Arafat s'était réfugiée au Liban qui l'avait accueillie en frère. Sa conduite ne fut pas meilleure qu'en Jordanie. L'OLP tenta de s'emparer de l'État libanais, comme elle avait tenté de le faire en Jordanie. Une guerre civile de deux ans s'ensuivi. Bilan : plus de 100 000 morts.

  1976 : Opération Entebbe, 47 otages juifs et israéliens, capturés par un commando terroriste à bord d'un avion et fait prisonniers en Ouganda, sont délivrés par un raid de l'Armée de l'air israélienne.

Mai 1977 : élections législatives en Israël. Le parti Likoud obtient la majorité pour la première fois (on parle de renversement politique) et Manahem Begin forme le gouvernement.

Novembre 1977 : le président Amouar el-Sadate (1918-1981), exprime au parlement égyptien sa volonté d'aller parler à la Knesset (Parlement), à Jérusalem, pour mettre un terme à l'état de guerre entre l'Égypte et Israël.

Dix jours plus tard, le premier ministre d'Israël, Menachem Begin (1913-1992), invite le président Anouar el-Sadate.

20-21 novembre 1977 : visite en Israël du président égyptien qui prononce un discours à la Knesset et propose l'établissement de relations pacifiques entre les deux pays. En échange, L'Égypte exige qu'Israël se retire du Sinaï et s'engage à résoudre le problème palestinien.

Septembre 1978, à Camp David, Jimmy Carter obtient d'Adouar el-Sadate et de Menahem Begin la signature de deux accords-cadres, l'un concernant la conclusion d'un traité de paix entre les deux pays et l'autre fixant un cadre de la paix au Proche-Orient.

1978 : Anouar el-Sadate et Menahem Begin reçoivent le Prix Nobel de la Paix.

1979 : signature par Menachem Begin et Anouar el-Sadate d'un traité de paix entre Israël et l'Égypte. Par ce traité, Israël s'engage à retirer ses troupes du Sinaï en échange de la paix et l'Égypte s'engage à ouvrir le canal de Suez aux navires israéliens.

1980 : la Knesset proclame Jérusalem capitale d'Israël. Les pricipaux pays occidentaux refusent cependant de la reconnaître en tant que telle et laissent leurs ambassades à Tel-Aviv.

Juin 1981: l'Armée de l'air israélienne détruit le réacteur nucléaire Irakien Osirak.

Octobre 1981 : assassinat du président égyptien Anouar el-Sadate par un fanatique arabe.

Avril 1982, conformément au traité de paix signé avec l'Égypte en 1979, l'armée israélienne démantèle ses implantations et retire ses citoyens établis au Sinaï depuis des années. Elle se retire complètement de la péninsule du Sinaï et la restitue à l'Égypte.

Juin 1982, entrée de l'armée israélienne jusqu'à Beyrouth afin de libérer le pays de l'emprise des Syriens et des Palestiniens. Le Liban est en proie à une guerre civile depuis 1975, marquée par des atrocités en grand nombre. Israël s'allie aux Forces libanaises.

Le 15 septembre 1982, le ministre de la défense Ariel Sharon effectue une visite au poste de commandement situé sur le toit d'un immeuble avoisinant les camps palestiniens de Sabra et Chatila. Des tirs nourris sont dirigés depuis les camps contre le poste causant morts et blessés. Ils est convenu que les Phalangistes pénétreront dans les camps pour neutraliser les combattants. Sharon retourne en Israël.

150 combattants chrétiens pénètrent à Sabra et Chatila, dirigés par le chef phalangiste Élie Hobeika. Ce dernier donne ses ordres à partir du toit du poste de commandement au moyen d'un téléphone de campagne.

À partir de ce moment, les Israéliens n'ont plus aucune information directe sur ce qui se passe à l'intérieur des camps : le poste de commandement est situé de telle sorte que ses occupants ne peuvent discerner les mouvements dans les camps, même avec des jumelles.

Le général israélien Yaron averti Hobeika et les autres officiers des Forces libanaises de ne pas faire de mal aux civils. Mais le massacre a déjà commencé. Personne ne le sait sauf les officiers phalangistes.

Au matin du samedi 18 septembre, des rumeurs courrent qu'un massacre a eu lieu. Le général Yaron exige que les Phalangistes se retirent immédiatement. On découvre alors qu'ils ont tué entre 700 et 800 palestiniens.

Le 28 septembre, le gouvernement d'Israël crée une commission d'enquête indépendante du pouvoir politique. La commission conclu qu'il n'y a pas eu de complot ni de conspiration entre la direction civile d'Israël, ou la direction de Tsahal, et les Phalangistes.

Reste la responsabilité indirecte. Sur ce point, la commission met en accusation des dirigeants israéliens qui n'ont pas prévu ce qui résulterait de l'entrée des Phalangistes dans les camps. D'autres parties pourraient être mises en cause, dit la commission : les dirigeants libanais qui ont refusé de faire entrer l'armée dans les camps, et même l'ambassadeur des États-Unis qui a refusé de faire pression en ce sens. Mais, puisqu'il s'agit d'une enquête israélienne, seuls les manquements des israéliens sont pris en compte.

Selon tous les témoignages - qu'ils soient de source israélienne, libanaise ou palestinienne -, le responsable des massacres de Sabra et Chatila se nomme Élie Hobeika. Le « Boucher de Sabra et Chatila » a vécu tranquillement au Liban jusqu'à son assassinat récemment. Le crime n'a pas été revendiqué. 

1984 : formation d'un gouvernement d'union nationale pour permettre la résolution de la crise économique et la sortie d'Israël du Liban.

Première opération de sauvetage en masse des Juifs d'Éthiopie : « Opération Moïse ».

1985 : l'armée israélienne se retire du Liban, à l'exception d'une zone de sécurité au Sud.

1987 : des émeutes à Gaza marquent le début de la première Intifada, « la guerre des pierres », qui durera jusqu'en 1992.

1988 : l'OLP proclame à Alger l'État palestinien indépendant de Palestine, avec Jérusalem pour capitale. Il dit reconnaître les résolutions 242 et 338 de l'ONU. Arafat déclare aussi reconnaître à Israël le droit d'exister et condamne le terrorisme. L'OLP accepte la présence de deux États, un juif et un arabe en Palestine.

1989 : chute du Mur de Berlin marquant la fin du Bloc de l'Est. Début de l'alyah en provenance d'Union Soviétique et des anciens pays communistes.

1990 : deuxième opération aérienne pour sauver les Juifs d'Éthiopie : « Opération Salomon ».

Août 1990, l'entrée des troupes irakiennes au Koweit, la prise de sa capitale et la mise en place d'un gouvernement fantoche, marque le début officiel de la crise du Golfe, laquelle débouchera, en 1991, sur la Guerre du Golfe.

1991 : Conférence de Madrid. Placée sous les auspices des États-Unis et de l'ancienne Union soviétique, elle réunit pour la première fois des délégations des États-Unis, des États arabes et des représentants palestiniens. C'est la première étape des futures négociations bilatérales et multilatérales de toutes les parties impliquées dans le conflit du Proche-Orient.

1992 : élections législatives en Israël. Le parti Travailliste revient au pouvoir, dirigé par Itzhak Rabin (1922- 1995).

9 septembre 1993, Yasser Arafat signe, à Tunis, un accord de reconnaissance mutuelle entre Israël et l'OLP. Le lendemain, à Jérusalem, le premier ministre Ytzhaz Rabin signe à son tour le même document.

13 septembre 1993 : signature de la Déclaration de principes sur les aménagements de l'autonomie provisoire (les accords d'Oslo) entre Israël et l'OLP, rencontre qui s'est terminée par la célèbre poignée de main historique sur la pelouse de la Maison Blanche entre Yasser Arafat et Ytzahak Rabin, en présence du président américain Bill Clinton.

Les accords d'Oslo prévoyaient que les négociations sur le statut permanent commenceraient à la troisième année de l'entrée en vigueur de l'accord intérimaire, Oslo II, c'est à dire le 4 mai 1996.

14 septembre 1993 : Israël et la Jordanie signent un Programme commun, soit le principe d'un traité de paix.

4 mai 1994 : signature de l'accord sur Gaza et Jéricho par Israël et l'OLP.

Juillet 1994 : Arafat installe l'Autorité palestinienne à Gaza.

26 octobre 1994 : signature du Traité de Paix entre Israël et la Jordanie. Le premier ministre Itzhak Rabin et le premier ministre jordanien, Abdul-Salam Majali, signent ce traité, le deuxième signé par Israël depuis la fondation de l'État. Il marque la fin de belligérance entre les deux nations et établit la normalisation des relations. Israël et la Jordanie concluent ensuite une série d'accords concernant le tourisme, le passage de la frontière, l'énergie, la santé, la police et la lutte contre le trafic de drogue.

12 décembre 1994, Itzahak Rabin, Shimon Pérès et Yasser Arafat reçoivent le Prix Nobel de la Paix.

Septembre 1995, alors que sévit une vague d'attentats anti-israéliens particulièrement meurtrier revendiqués par le mouvement islamique Hamas, un nouveau volet des accords israélo-palestiniens est conclu. Le document intitulé Oslo II, fixe le calendrier des prochains retraits israéliens. Il définit trois zones d'autorité (A : contrôle palestinien total ; B: contrôle mixte ; C: contrôle israélien total), dessinant ainsi une carte de Cisjordanie très fragmentée, rebaptisée la « peau de léopard ». Trois retraits de l'armée israélienne sont prévus à intervalle de 6 mois. Un parlement palestinien et un président de l'Autorité palestinienne doivent être élus.

4 novembre 1995 : assassinat du premier ministre Itzhak Rabin par un extrémiste israélien.

Mai 1996 : début des négociations, à Taba, en Égypte, sur les accords concernant le statut permanent des territoires et de Gaza. Un communiqué conjoint réaffirme la détermination des deux parties de mettre fin à leur conflit. Mais, à la suite de la chute du gouvernement de Shimon Pérès, les négociations sont interrompues jusqu'en novembre 1999. Benjamin Netanyhu est élu premier ministre.

Mars 1996 : opération « Raisins de la colère » lancée contre le Hezbollah au Sud-Liban

Janvier 1997 : Yasser Arafat signe un accord avec le premier ministre israélien Benjamin Natanyahou. L'accord prévoit que l'armée israélienne se retira des 4/5e de la ville de Hébron et procèdera à trois retraits des zones rurales de Cisjordanie. Il prévoit aussi l'ouverture de négociations sur les statuts définitifs de la Cisjordanie et de Gaza.

Janvier 1997 : l'armée israélienne quitte la ville de Hébron qui passe sous autorité palestinienne ; 99 % de la population palestinienne est alors sous le contrôle du régime d'Arafat. Mais, à mesure qu'Israël se retire, la terreur et la violence augmentent.

1998 : entre 1996 et 1998, les négociations d'Oslo II ont piétiné. Israël accuse les Palestiniens de ne pas respecter leurs engagements et de continuer leurs actions terroristes. Les Palestiniens accusent Israël de ne pas respecter ses engagements, de retarder les redéploiements de ses forces armées et de continuer à construire des implantations.

Octobre 1998, avec le Mémorandum de Wye River (Wye Plantation) aux États-Unis, les deux parties s'engagent à relancer les discussions.

1999 : élection d'Éhud Barak qui remplace Benjamin Netanyahu. Barak a une ambition déclarée : mettre fin au conflit et arriver à un traité de paix avec les Palestiniens, conformément à la lettre et à l'esprit d'Oslo II.

Il engage une intense activité diplomatique, multiplie les discussions et les contacts. Il propose de sauter des étapes intermédiaires prévues par les accords et d'arriver directement au statut permanent. Cela provoque une crise de confiance chez les Palestiniens, qui craignent, à tord, une ruse.

Février 2000, le pape Jean-Paul II signe un accord avec Yasser Arafat en vertu duquel le Vatican s'engage à s'opposer à toute action unilatérale d'Israël à Jérusalem et qui officialise les activités de l'Église Catholique sur le territoire palestinien.

Mai 2000, Israël retire toutes ses forces armées du Liban Sud, retrait qui s'acheve sous le feu du Hezbollah.

Mai 2000, Rencontre de Stockholm, en Suède. Les négociations se font en présence du président Clinton, qui insiste pour que Jérusalem soit mis en discussion.

Du coup tout se bloque, les deux partenaires mesurant l'étendue de leurs antagonismes sur cette question capitale. Barak, convaincu qu'à ce stade le seul moyen de parvenir à une solution est une rencontre officielle au sommet, demande au Président Clinton de l'organiser.

Le Président américain aurait été dit-on d'abord réticent. Il craint les conséquences d'un échec autour d'un sommet insuffisamment préparé. Surtout, il redoute à cette heure de vérité un bas les marques sur les intentions réelles de Yasser Arafat.

Juillet 2000, malgré tout, le sommet de Camp David est convoqué. Les deux leaders, l'Israélien et le Palestinien, l'abordent dans les pires conditions. Certains partis membres de la coalition gouvernementale craignent qu'Éhud Barak se prépare à de trop grandes concessions, surtout sur la question de Jérusalem, et la quittent.

Barak perd sa majorité au parlement, mais étant élu au suffrage universel, reste le chef du gouvernement. Il arrive à Camp David muni de tous les pouvoirs, mais politiquement affaibli et dénué du coup de légitimité.

Quant à Yasser Arafat, il n'est plus le chef populaire qu'il a été : trop d'autoritarisme, trop de corruption et peu d'avantages avec les accords d'Oslo pour son peuple, dont il a perdu en partie la confiance. De plus, son mentor saoudien, le prince Abdallah, le pousse au radicalisme pour ce sommet.

Éhud Barak offre aux Palestiniens de mettre fin à la présence israélienne dans les territoires, cédant virtuellement tous les territoires contestés. Arafat refuse l'offre de Barak. Il ne fait aucune contre-offre. En échange, il lance la deuxième Intifada.

Septembre 2000, la visite d'Ariel Sharon sur l'Esplanade du Temple est interprétée comme une « provocation sioniste », une « profanation envers l'islam » par la grande presse et les milieux palestiniens qui déforment la réalité à plusieurs égards : d'abord ils avaient occulté la dimension judaïque de l'Esplanade, accréditant la thèse musulmane selon laquelle il s'agirait d'un site « sacré » exclusivement islamique. Ensuite, ils reconnaissaient objectivement la légitimité islamique de la rébellion palestinienne et faisait endosser au seul Ariel Sharon la responsabilité de la « deuxième Intifada ». Mais la réalité est autre. 

1) La visite du « faucon » sur l'Esplanade avait été agréée par le Waqf, l'institution islamique palestinienne gérant l'Esplanade. Ariel Sharon ayant procédé de la même manière les années précédentes pour la même visite, sans qu'il n'y eut indignations médiatiques.

Il faut également mentionner qu'une manifestation anti-Sharon avait été simultanément autorisée en face de la visite d'Ariel Sharon par la même institution Islamique, le Waqf. Ce qui justifiera la venue de 400 policiers sur les lieux et non pas 5 000 soldats comme dit dans la grande presse.

2) L'argument de la profanation ne tient pas dans la mesure qu'Ariel Sharon, peu religieux, ne s'est pas mis à prier sur l'Esplanade lors de sa visite.

3) En décembre 2000, le ministre des Communications de l'Autorité palestinienne, Imad al-Faluji, déclarait qu'un plan de guerre avait été mis sur pied au retour de la délégation palestinienne de Camp David, à la demande de Yasser Arafat. « Quiconque croit que l'Intifada a commencé à cause de la visite d'Ariel Sharon à mosquée Al-Aksa se trompe... cette Intifada était prévue à l'avance » déclarait Al-Faluji en février 2001.

Septembre 2000, deuxième Intifada. L'aveuglement anti-israélien des Palestiniens a eu des conséquences catastrophiques au lieu d'avoir des effets bénéfiques pour le processus de la paix. La diabolisation d'Israël et l'angélisation des leaders palestiniens par les médias font que ces derniers se sentent exonérés de leurs responsabilités envers le peuple palestinien.

Le mot « résistance », utilisé par les extrémistes et repris par certains médias pour définir la lutte contre Israël, se réfère outrageusement à la résistance française pendant l'occupation allemande. Il faut se rappeler que les résistants français ne s'attaquaient pas aux civils, qu'ils n'utilisaient pas les enfants comme boucliers et ne recouraient pas aux attentats suicides.

Jeter de l'huile sur le feu qui embrase le Proche-Orient ne sert que ceux qui rêvent d'une ultime et décisive confrontation et contribue à précipiter les deux peuples dans un malheur indicible.

 Janvier 2001, après l'échec du sommet de Camp David en juillet 2000, et malgré le déclenchement de la deuxième Intifada par les Palestiniens, un dernier round de négociations israélo-palestiniennes se déroule à Taba, en Égypte. Ce sont les dernières de l'équipe Barak avant les élections israéliennes de février 2001.

Le communiqué final des rencontres de Taba indique que, sur les quatre thèmes principaux (Jérusalem, sécurité, frontières, réfugiés), il y a eu des avancées, que les deux parties ont examiné les idées émises par le président Clinton, mais que le calendrier politique (les élections en Israël) a empêché d'aboutir à un accord.

Le 6 février, Éhoud Barak perd les élections. Ariel Sharon les gagne. Aux États-Unis, George Bush est élu.

Le 8 février, Éhoud Barak envoie une lettre au nouveau président américain dans laquelle il souligne que son gouvernement a fait tout son possible pour mettre un terme au conflit, mais qu'il n'a pas réussi à cause du manque de souplesse du côté palestinien, principalement.

Septembre 2001, la gauche israélienne refuse d'admettre l'échec d'Oslo et du partenariat, tout comme la gauche européenne avait refusé de reconnaître l'échec du communisme et de Staline.

11 septembre 2001, attentats du World Trade Center et du Pentagone. Les États-Unis sont touchés en plein coeur par une vague d'attentats d'une ampleur inouïe, qui marque, pour le monde libre, le début d'une lutte mondiale contre le terrorisme.

2002 : les Palestiniens, avec l'approbation de Yasser Arafat, lancent une vague d'attentats-suicides et d'attaques sur Israël causant des centaines de morts, de blessés et de mutilés à vie. Les « kamikazes » visent exclusivement la population civile, les vieux, les jeunes et les enfants. Tsahal est forcée d'encercler les principales villes de Cisjordanie et Gaza. Ariel Sharon est ré-élu.

 

Les Palestiniens et les États arabes doivent renoncer une fois pour toute à vouloir détruire Israël. C'est la seule solution qui peut mettre fin au conflit.

S'il est une terre au monde où les Juifs sont chez eux, c'est bien la Judée qui porte leur nom.

 

Recherches : Jean-Marie Gélinas

22-11-2002  

pour la version plus longue et detaillée: 
                                        http://www.amitiesquebec-israel.org/historiq.htm
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